Habitat 3 – 3ème conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable – Un peu trop de maquillage pour cacher la réalité sur place

Saviez-vous qu’en ce moment,

du 17 au 20 Octobre 2016, se tient à Quito (capitale de l’Equateur)

la 3ème conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable –

#Habitat3 #HabitatIII #HIII

Les « Etats » doivent au terme de ce rendez-vous, avoir adopté le #NouvelAgendaMondialUrbain pour fixer les priorités en terme de développement urbain.

Une manière d’établir des repères pour les collectivités, mais peut-être pas des obligations… je ne sais pas.

Ce que je sais, c’est qu’à Quito,
la ville à mis en place au dernier moment des voies réservées aux cyclistes « pour faire bonne figure ».
De même, ils ont ajouté du mobilier urbain recevant des plantes là où squattaient habituellement des sans abris…
…en tout cas ça semble être la sensation locale.

D’après mon amie sur place (Quiteña), les organisateurs ne sont pas au courant que la ville feint d’être parfaite aux yeux du monde, et qu’en fait la population locale s’en fout.

Parce qu’ils vivent une situation politique très difficile et que tout le monde est submergé par la crise. »

Carolina y Yo en Quito, plaza San Fransisco, centro Antigo, 2013 — Carolina y Yo en Quito,
plaza San Fransisco, centro Antigo, 2013

Pour la citer:

« Il est triste de savoir que nous sommes les hôtes d’un événement de si grande ampleur, et que les gens feignent que tout va pour le mieux ».

« Es triste saber que somos sede de un evento de tal magnitud y a la gente le toca “fingir” de muchas maneras. » [es]

# ANECDOTE DU VOYAGEUR #

Cela me rappelle quand, tenant un bar à Montanita (Equateur), le « Mondial de surf arrivait » (le mondial des vétérans du surf en fait ;).

La ville a construit un parking et mit des policiers partout dans la rue, ainsi que tué des dizaines de chiens errants, « pour faire bonne figure » alors que le reste du temps on pouvait acheter des cookies aux pépites d’ecsta sur la plage et que la spécialité de mon bar était les « Magic brownies »…et que tout le monde le savait !

# La p’tite réflexion perso #

Parado de cabeza en la plaza san fransisco, Quito (arbre droit des familles) — Parado de cabeza en la plaza san fransisco, Quito
(arbre droit des familles)

En effet on peut comprendre que la capitale équatorienne ait envie de se faire belle lorsqu’on la montre au monde entier. Mais encore une fois, c’est un manque d’intégrité que révèle ce comportement, et cela peut paraitre mensongé et désagréable pour les locaux.

Loin de la réalité locale, cette vitrine mondiale est effectivement une opportunité pour se faire valoir, tout comme les JO, les COP, les Coupes du Monde et tous ces événements…

Je me suis questionné petit sur cet intérêt des localités ou des pays d’accueillir de grands événements. Comprenant avec le temps les enjeux du tourisme et de « se faire connaitre pour exister », ainsi que les volontés d’influences politiques etc, … j’ai construit ma petite idée sur le sujet.

Et en effet lorsqu’on est présenté sur une scène, on a envie d’être tout aussi présentables que nos concurrents ou comparses déjà mis à l’honneur. Mais trop souvent on dirait, la population prend pour un abandon ce phénomène qui veut que les autorités locales feignent que « tout roule ».

Alors quelle serait la bonne solution ? Se montrer tel quel aux yeux du monde et risquer d’être mal jugé, ou alors feindre pour attirer, et se développer en acquérant une image de marque, une clientèle, une place…?

Cela me rappelle le phénomène que nous connaissons tous:

Si j’organise une soirée, les premiers à venir seront mes meilleurs amis. Les suivant me demanderont

« Et qui vient ? On sera combien ? »

Est-ce que j’enjolive la réalité, ou est-ce que je la donne telle qu’elle ?
Personne n’a envie de s’associer à un looser. Ca fait peur.

Pourtant, certains ont l’air de parvenir à organiser de grandes choses, en générant l’envie, en suscitant l’intérêt, en répondant à un vrai besoin, même si non-exprimé…

Est-ce adaptable à l’échelle d’un pays lointain et mal connu ?

Pour en savoir plus

Demandez l’programme:

Programme général Habitat III

Programme du Pavillon France

Inscription Habitat III

Un article dans le journal local

Apparemment le « système » informatique a craché le matin de la pré-ouverture le Vendredi 14 Octobre. Il y aurait eu 12 évanouissements du fait de l’attente sous le soleil, et un certains « mal-être ».
(je vous laisse lire en espagnol)

El Telegrafo – Malestar en quienes buscan una acreditación para el Hábitat III

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Son texte original en espagnol:
—

« Indudablemente el hábitat 3 es un evento demasiado importante, pero siempre está dirigido a la gente que “ha estudiado” y que sabe que es lo que significa que existan ciudades resilentes a los impactos negativos que sufre un espacio geográfico por el desmesurado crecimiento urbano.

Sin embargo a mucha gente no le interesa porque acá se vive una situación política muy difícil… la crisis nos invade a todos y la gente está desesperada de saber como se va a superar todo esto. Es triste saber que somos sede de un evento de tal magnitud y a la gente le toca “fingir” de muchas maneras.

Por ejemplo improvisadamente han puesto ciclopaseos que no existían antes para que los extranjeros piensen que tenemos una ciudad amigable con el uso de las bicicletas y el respeto con ellos .
Han puesto plantas y arreglos florales en espacios en los que dormían vagabundos por años. Han cerrado muchas vías que causan un tráfico caótico.

La gente que ha organizado este evento es inconciente de que no estamos preparados y es verdad que hasta ahora se han dado las conferencias pero Quito y los fondos públicos se ven una vez más afectados por “aparentar” que tenemos una ciudad perfecta que no lo es. »

Carolina Mora

# Sede: Somos sede es como ser anfitriones de todas las personas que vienen por un evento en especifico – > HÔTES (fr)

# Fingir: Fingir es como mostrar al mundo lo que en realidad no pasa o no es real – > FEINDRE (fr)
« fingir de muchas maneras » se refleja en esconder la realidad de la ciudad a través de ciclovías improvisadas que se las construyeron días antes del evento