Ce soir en prenant une douche dans les vestiaires après ma séance d’escalade en salle, je me disais que ce que ça t’apprend notamment (l’escalade), c’est que dans toute situation il y a une position a adopter pour que ça passe
Ce que j’entends par ‘position’, c’est un point de vue à prendre par exemple, pour métaphoriser et en tirer un précepte.
D’ailleurs, voici un exemple de situation qui m’est arrivé juste en sortant de la douche :
Toujours dans le vestiaire, j’entends un mec dire a un autre :
« C’est ton casier, évidemment..? » sur un ton interrogatif qui a attiré mon attention de mec qui se sèche.
En me retournant j’aperçois alors un mec avec une pince monseigneur en train d’essayer de couper le cadenas fermant un casier à hauteur de tête. Effectivement, on a envie de croire que c’est le sien, et en plus il a un petit accent anglais qui lui donne plus de crédit dans sa mésaventure.
Je lui demande devant les autres spectateurs s’il a bien essayé plusieurs fois avec la clé. Je sais que c’est une question a la con, mais par expérience je sais aussi que ça vaut le coup d’essayer, et que parfois avec un petit ‘truc’ on y arrive.
Il refait l’essai devant nous et on peut se rendre compte qu’il ne parvient même pas à insérer la clé. Du coup il ré-essait avec la grosse pince et nous explique en même temps qu’il ne parvient pas à venir à bout de ce minuscule cadenas (la clé doit faire 2 à 3 cm) parce que le bout de la pince est abîmé et ne permet pas de serrer jusqu’au bout.
Voyant ça et ayant déjà ma petit solution en tête, je décide de m’approcher, ce dont je m’étais bien gardé jusque là afin de ne pas paraitre comme un donneur de leçon. Et puis bon, personne d’autre ne l’aidait.
Du coup, après une courte analyse, le bout de la pince était effectivemment bien abimé, ainsi que d’autres parties, mais certaines parties restaient viables dont une proche du bout. Il a donc suffit de demander au jeune anglais de tenir le cadenas de manière à ce que je puisse positionner la pince sur l’anse du cadenas à l’emplacement où celle-ci pourrait bien couper (il a donc fallu décaler le cadenas et une main de plus). Le jeune homme avait peur et retirait vite ses doigts alors qu’il n’y avait aucun risque. J’ai mis en position les mords de la pince, serré un peu puis jusqu’au bout, et l’anse du cadenas a cédé sans effort particuliers. Puis j’ai fait bras de levier afin de terminer de casser le cadenas et que l’on puisse ouvrir le casier.
Là le mec m’a avoué que ce n’était pas son casier mais qu’on pouvait se partager le butin de manière équitable…non je rigole. Il m’a remercié et a enfilé une paire de chaussures qui ne pouvaient aller qu’à lui. D’autre part, j’ai aussi pu me rendre compte qu’il ne parvenait pas à insérer sa clé car il avait déjà du en casser une à l’intérieur…le boulet.
Enfin, tout ça pour corroborer l’idée qu’il n’y a rien de magique ici et qu’avec un peu d’analyse de technique et de sang froid, cette situation fort désagréable avait sa solution sans effort.
Ainsi, dans toute situation, il semblerait qu’il y ait un point de vue qui permette de s’en sortir à moindre frais…encore faut-il faire preuve de recul, d’ouverture d’esprit, d’analyse, accepter de demander de l’aide, et pourquoi pas s’être déjà planté.